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Julie Celeyron Atol
14 mai 2022 à 12h34
Entreprendre au féminin en optique

Julie Celeyron s'est confiée à Acuité pour évoquer son parcours au sein de la coopérative. Retour sur cet échange engageant.

"Opticienne, Julie Celeyron revient sur son parcours d’entrepreneuse. A la tête de deux points de vente Atol les Opticiens en Auvergne, elle travaille ses forces pour manager et recruter ses équipes en leur offrant un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. 

Est-ce plus difficile d’entreprendre quand on est une femme ?

J’avais créé mon point de vente en centre commercial à Riom depuis deux ans lors que j’ai eu mon deuxième enfant en 2014. En tant qu’entrepreneur, nous n’avons aucune aide et cela reste compliqué de s’arrêter. La maternité mettait mon entreprise en danger. Je ne pouvais pas embaucher tout de suite et je travaillais 60 heures par semaine 6 jours/7. J’étais salariée lorsque j’ai eu mon aîné en 2010, c’est tout à fait différent…

Cela a-t-il freiné votre développement ?

Non, j’ai racheté les parts du magasin de mes parents dans le centre ville de Chamalières, à leur départ en retraite en 2019. J’y suis aussi très attachée car c’est celui où j’ai grandi. Nous avons une notoriété familiale auprès d’une clientèle fidèle.
Aujourd’hui, j’ai 7 collaborateurs dont 6 sont des femmes de 25-35 ans. Le métier c’est hyper féminisé et lorsque je lance un recrutement, je reçois plus de CV de femmes. Je constate que leur congé maternité ou parental est toujours un arrêt dans leur carrière

Quels sont les atouts de votre marque employeur ?

Le COVID a déclenché une prise de recul et la recherche d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Homme ou femme expriment des besoins de temps libre que je prends en considération en proposant un samedi tournant par mois et un aménagement des horaires pour ne pas faire la fermeture 1 jour par semaine. En contrepartie de gros horaires, l’équipe fait donc une semaine de 4 jours et demi avec un après-midi de libre. C’est très apprécié. 
L’ouverture à d’autres marchés comme celui de la dyslexie séduit-elle les profils ?
Sur une carrière de 40 ans, c’est important pour le collaborateur d’acquérir de nouvelles compétences. Mes équipes sont formées à l’innovation Lexilens et aiment faire les tests avec nos nouveaux clients. C’est un autre aspect de notre métier qui nous ouvre de nouvelles compétences. La concurrence est rude et il faut savoir se renouveler. C’est donc génial d’avoir innové !

Qu’est-ce qui vous plaît dans le travail sous enseigne ?

Je suis fille d’opticiens Atol et c’est un vrai appui d’avoir des services comme les achats, la compta ou la communication… J’aime avoir la liberté de conserver mon indépendance face aux réseaux fermés pour accentuer notre accueil autour du service, du conseil et de la qualité. L’esprit 100% coopératif avec la solidarité entre les Associés compte aussi pour beaucoup.
Entraide que vous entretenez en tant qu’Ambassadrice…
Je fais le pont entre le siège et les Associés de ma zone. Je les appelle régulièrement pour discuter des nouvelles collections, d’un mois un peu moins bien… Ensemble, nous sommes plus forts. C’est aussi agréable de nous revoir lors des réunions comme ce sera le cas lors de notre Convention Annuelle, le 20 mai à Monaco. Après un week-end avec Atol, on revient reboostés et plein d’envies en magasin !"